Biographie
Gioachino Rossini est un compositeur italien connu pour ses œuvres d’opéra les plus populaires comme Le Barbier de Séville, La Cenerentola, La Pie voleuse, L’Italienne à Alger, Le Turc en Italie et Guillaume Tell. Il a également écrit de la musique sacrée, comme un Stabat Mater et une Petite messe solennelle. Il est né à Pesaro en 1792 et est mort à Passy, Paris en 1868. Il était également un grand amateur de gastronomie et a même écrit des pages culinaires en utilisant les noms de ses opéras. La recette célèbre « tournedos Rossini » a été nommée en son honneur. Il est issu d’une famille modeste, son père était trompette de ville et inspecteur de boucherie et sa mère était chanteuse de théâtre. Lorsque son père a perdu son emploi pour ses idées révolutionnaires, sa mère a commencé à travailler comme chanteuse de théâtre à Bologne.
Gioachino, né six mois après son mariage de ses parents, passe ses années de jeunesse avec sa grand-mère ou en voyageant à Ravenne, Ferrare et Bologne où son père se réfugie pour échapper à la capture après la restauration du gouvernement pontifical. C’est principalement à Bologne qu’il s’initie à la musique, en particulier au chant et à l’épinette auprès de son premier professeur, Giuseppe Prinetti, puis d’Angelo Tesei.
À quatorze ans, en 1806, il s’inscrit au Liceo musicale de Bologne, étudiant les œuvres de Haydn et Mozart, il est appelé Tedeschino (le petit allemand) et écrit son premier opéra, Demetrio e Polibio, qui ne sera représenté qu’en 1812. L’année suivante, il est admis dans la classe de contrepoint de Stanislao Mattei. Il apprend facilement à jouer du violoncelle, mais la sévérité des vues de Mattei sur le contrepoint le pousse vers une forme libre de composition. Le 11 août 1808, il publie le Pianto d’armonia per la morte d’Orfeo.
En 1812, trois de ses opéras ont déjà été joués et, un an plus tard, il en a écrit dix. Le début officiel des représentations de Rossini se situe vers 1810 au Teatro San Moisé de Venise avec « La cambiale di matrimonio ». Il connaît alors des succès et des échecs retentissants. Il enchaîne les représentations à travers l’Italie, avec des opéras comme « Ciro in Babilonia », « La scala di seta » et « La pietra del paragone ». Ce dernier opéra est même considéré comme le symbole de son génie. Il marque un tournant dans sa carrière en abandonnant les longs récitatifs traditionnels de l’opera seria, au profit d’une déclamation lyrique. Les années 1814-1815 sont moins fructueuses et il connaît des échecs notables avec « Il turco in Italia » et « Sigismondo ». Il rencontre Isabella Colbran à Naples en 1815, une chanteuse lyrique plus âgée que lui, qu’il épouse en 1822, mais ils se séparent en 1837. Il se remarie en 1846 avec Olympe Pélissier.
En 1815, l’impresario du Teatro Argentina à Rome a proposé à Rossini de composer la musique pour la comédie française « Le Barbier de Séville » de Beaumarchais. Cependant, lors de la première représentation, le public a mal accueilli cette nouveauté musicale et la présence d’amis de Paisiello, compositeur précédent de cette comédie, a perturbé la représentation. Le lendemain, cependant, le public a accepté de réécouter l’œuvre et celle-ci a été jugée supérieure à celle de Paisiello. Quelques mois plus tard, Rossini a donné à son opéra son nom définitif « Il barbiere di Siviglia ». Il a ensuite tourné son attention vers l’opera seria en faisant représenter Otello et La Cenerentola. La révolution de Naples l’a contraint à endosser l’uniforme de la garde nationale mais il a été renvoyé à son piano. Il s’est rendu à Vienne pour y faire représenter Zelmira, mais il n’a pas réussi à nouer de relations cordiales avec Beethoven. Il est ensuite parti pour la France où il a créé Il viaggio a Reims (Le Voyage à Reims) et Il devient directeur du Théâtre-italien. En 1829, il a créé son dernier opéra « Guillaume Tell », qui a posé les bases de l’opéra romantique en fusionnant les qualités de l’art italien, français et allemand.
La révolution de 1830 a privé Rossini de la protection de Charles X. Il a alors choisi de se retirer et de ne plus écrire d’opéras pour se consacrer à la composition de mélodies, musique sacrée et instrumentale, uniquement pour son propre plaisir et celui de son entourage. Il a notamment écrit le Stabat Mater, les Péchés de vieillesse et la Petite messe solennelle. Il est ensuite retourné à Bologne, mais sa retraite y a été perturbée par les mouvements révolutionnaires de 1847, et il a dû quitter la ville pour Florence en raison de l’hostilité populaire. En 1855, il est retourné à Paris et s’est installé dans un appartement de la rue de la Chaussée-d’Antin, passant l’été dans sa villa de Passy.
Il a fait la connaissance du jeune compositeur belge Edmond Michotte à cette époque. Il a été considéré comme une gloire musicale française et a composé l’Hymne à Napoléon III et à son vaillant peuple pour clôturer l’Exposition universelle de 1867. Il est décédé à Passy en 1868 à cause d’une crise de catarrhe, maladie chronique qu’il souffrait depuis de longues années. Il repose désormais dans la basilique Santa Croce à Florence, après avoir légué tous ses biens à sa ville natale, Pesaro, où un conservatoire portant son nom forme de nouveaux talents. Aujourd’hui donc la chapelle n’est plus qu’un cénotaphe pour Gioachino Rossini, cependant la dépouille de sa femme, Olympe Louise Alexandrine Pelissier (1799-1878) y est encore présente.