PRADIER James

Biographie

James Pradier, de son vrai nom Jean-Jacques Pradier, est considéré comme l’un des plus grands sculpteurs de son époque. Né à Genève en 1790, il appartenait à une famille de descendance protestante française. Le père de Pradier, propriétaire de l’hôtel l’Écu de France, n’ayant pas les moyens de financer les études de ses enfants, les place en apprentissage dès leur majorité. Pradier et son frère aîné apprennent le métier de graveur sur montre chez Jean Détalla. Les deux frères s’inscrivent aux cours de l’école publique de dessin, où Charles-Simon démontre des talents pour la peinture et part pour Paris grâce à une pension de la municipalité de Genève. Les œuvres de Pradier ont connu une grande reconnaissance et ont été appréciées de son vivant jusqu’à sa mort sous le Second Empire en 1852.

Après avoir terminé son apprentissage, il rejoint son frère à Paris en 1807 et commence à travailler pour François-Frédéric Lemot. En 1811, il est admis à l’École des beaux-arts de Paris et se met à adopter le nom anglophone de « James ». Pendant sa formation, il se fixe comme objectif de remporter le grand prix de Rome et entre en compétition avec des artistes tels que David d’Angers et François Rude. En 1813, il remporte le premier prix pour sa sculpture Néoptolème empêche Philoctète de percer Ulysse de ses flèches.

L’année suivante, il voyage à l’Académie de France à Rome où il côtoie de nombreux artistes renommés et suit des cours de dessin dispensés par l’Académie de Saint-Luc. Il réalise plusieurs œuvres là-bas, mais peu d’informations subsistent sur ses cinq années à Rome. En 1819, il retourne à Paris et travaille pour établir sa réputation, notamment grâce à la commande du monument au duc de Berry et à l’obtention d’une médaille d’or au Salon de 1819 pour sa sculpture Une nymphe.

En 1827, il est élu à l’Académie des beaux-arts et nommé professeur de sculpture à l’École des beaux-arts de Paris en 1828. La même année, il est nommé chevalier de la Légion d’honneur, confirmant son succès en tant qu’artiste. Au cours de sa carrière, qui s’étend de 1819 à 1852, il reçoit des commandes de différents régimes politiques et réalise des œuvres pour la chambre des députés en 1830 et le fronton du palais du Luxembourg en 1840.

Pradier est un habitué des salons parisiens et fréquente régulièrement ceux de Gérard, de Mme Sabatier et d’Arsène Houssaye. Il y côtoie de nombreuses personnalités artistiques et littéraires telles que Victor Hugo, Eugène Delacroix et Charles Baudelaire. Il meurt à Paris en 1852, laissant derrière lui une riche héritage artistique en tant que l’un des plus grands sculpteurs français de son temps.

James Pradier séjournait en Italie lorsqu’il rencontra une jeune Romaine qui le suivit à Paris pour devenir son modèle. Peu après, il la quitta pour Juliette Drouet, qui devint sa maîtresse en 1825. C’est Juliette ou son épouse Louise qui fut le modèle pour la statue allégorique de Strasbourg située à la Place de la Concorde à Paris. On peut également reconnaître les traits de Juliette dans le groupe en marbre de Satyre et Bacchante présenté au Salon de 1834. Cependant, cette relation prit fin lorsque Juliette quitta Paris avec le prince Demidoff et le quitta plus tard pour Victor Hugo, alors ami de Pradier. James agit en tant que père pour leur fille, Claire, qui mourut à l’âge de 20 ans. Victor Hugo mena le cortège aux funérailles de la jeune fille avec James Pradier.

Le 27 août 1833, James épousa Louise Dupont, fille de Jean-Pierre-Joseph d’Arcet. Il peignit de nombreux portraits de sa femme, y compris ceux de la Vierge reconnus aujourd’hui dans des peintures religieuses. Il a également inclus le portrait de Louise dans la Comédie légère de Molière en 1839. Ensemble, ils eurent trois enfants – Charlotte, John et Thérèse – qui furent élevés à la maison d’éducation de la Légion d’Honneur à Saint Denis. Pradier fit également de nombreux croquis et statuettes de ses enfants. En janvier 1845, il se sépara de sa femme à cause de ses folles dépenses qui avaient causé 100 000 francs de dettes. La garde des enfants revint à James, qui versa une pension annuelle de 1 000 francs à son ex-épouse.

James Pradier mourut le 4 juin 1852 d’une crise d’apoplexie survenue lors d’une excursion à Bougival. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Le lendemain de sa mort, sa sculpture de Sapho exposée au Salon fut couverte d’un voile noir.

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