GIRARDOT Annie

Qui est Annie Girardot ?

Date de naissance : 25 octobre 1931 (Paris, France).
Date du décès : 28 février 2011 (Paris, France).
Activité principale : Actrice, chanteuse.
Nom de naissance : Annie Suzanne Girardot.
Signe : Scorpion.

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Division 49

Biographie d’Annie Girardot

Devenue pendant les années 70 l’actrice préférée des français, Annie Girardot a profondément marqué l’histoire du cinéma français. Ayant d’abord suivi des études d’infirmière, elle entame une carrière cinématographique en intégrant le conservatoire de la Comédie-Française. Femme au charme particulièrement envoûtant, et au talent indéfectible, ses œuvres demeurent encore aujourd’hui très appréciées du grand public.

Naissance et enfance d’Annie

Annie Girardot est née dans le 10e arrondissement de Paris le 25 octobre 1931. Sa mère, Raymonde-Noëlle-Félicie Girardot (1902-1989) n’eut d’autres choix que de s’occuper seule de sa grossesse. En effet, les origines de son père demeurent inconnues, car ce dernier ayant une autre femme n’a pas voulu reconnaître l’enfant. Il est mort deux ans après sa naissance, et Annie Girardot est, quant à elle, envoyée en famille d’accueil à Saâcy-sur-Marne.

Elle rejoint ensuite sa mère au château de Bénouville où cette dernière travaille. Petite, Annie Girardot se voit faire carrière dans la médecine pour être à l’image de sa mère : une sage-femme. Mais ses objectifs vont connaître une tout autre tournure, lorsqu’elle décide de se lancer finalement dans la comédie.

Entrée au conservatoire et ses débuts

Annie Girardot fait son entrée au conservatoire de la rue Blanche en 1949. Parallèlement à ses études en art dramatique, Annie (sous le pseudonyme d’Annie Girard) fait quelques apparitions dans des cabarets comme le Lapin agile, La Rose Rouge… en soirée à Montmartre ainsi que dans des revues comme par exemple : Dugudu avec la troupe de Robert Dhéry. C’est précisément pendant ses nombreuses expériences qu’elle fait la connaissance de Michel Serrault, Jean Poiret ou Jacqueline Maillan.

Elle ressort diplômée du conservatoire en juillet 1954 et se lance dans de nouvelles aventures, notamment vers la Comédie-Française. Elle fait ensuite la rencontre de Jean Cocteau qui est fasciné par les talents de la jeune femme et l’engage comme protagoniste de sa pièce. La pièce dénommée : La machine à écrire est un véritable succès, et Annie gagne en notoriété auprès du public. Jean Cocteau voit alors en elle « le plus beau tempérament dramatique de l’après-guerre ».

Elle reçoit une offre venant de la Comédie-Française : celle de devenir sociétaire. Néanmoins, désirant sa liberté plus que tout et le maintien du libre arbitre dans ses choix, elle rejette cette offre en décembre 1957.

Consécration

Les premières apparitions au cinéma d’Annie Girardot n’attirent pas le public, car la majorité étant dans des films sans grandes ambitions.  Mais elle frappe fort en jouant de façon remarquée avec Jean Gabin dans deux séries noires : Le rouge est mis et Maigret tend un piège.

Fort de son talent et de sa passion, l’actrice rebondit à nouveau grâce à son rôle de Madame Marguerite. Elle confie même par la suite qu’il s’agit là de son rôle favori, tendance qui se confirme par le fait qu’elle reprend fréquemment ce rôle jusqu’en 2002. Devenue la nouvelle actrice la plus populaire dans les années 70, Annie Girardot alterne à la perfection comédies et mélodrames.

Elle prend même du temps et du plaisir à accompagner des jeunes cinéastes pour le tournage de leur premier rôle. C’est grâce à sa collaboration avec Philippe Noiret qu’est née l’une des comédies les plus incroyables que la France ait connues : la vieille fille en 1971.

Premier drame et autres collaborations à succès

En 1972, le spécialiste en comédies Serge Korber la repère et lance les prémices de son entrée dans le monde du cinéma dramatique. Elle décroche ainsi un rôle dans le film : Les feux de la chandeleur où elle joue le personnage de la mère de deux enfants adultes. Elle collabore avec Claude Jade et Bernard le Coq, tous deux dans le rôle de ses deux enfants. Son but est notamment de reconquérir son ex-mari, incarné par Jean Rochefort.

Toujours en 1972, et dans un scénario d’Audiard, elle est la reine des lieux à Bidonville. C’est l’occasion de la voir sous un nouvel angle, vu qu’elle incarne un rôle de trafiquante de reliques saintes. Dans cette série-drame, elle parle peu : son arme le fait pour elle.

Grâce à ses nombreuses interprétations de 1967 à 1980, Annie Girardot est parvenue à faire entrer 84 films au box-office. Chaque film détient en plus la particularité d’avoir généré plus d’un million d’entrées. Sa cote de popularité en France n’a cessé d’augmenter auprès du public français. Elle finit par remporter à nouveau un succès triomphant au box-office grâce au film : La Gifle de Claude Pinoteau.

Dans ce film, elle interprète le rôle de l’ex-femme de Lino Ventura ainsi que celui de la mère d’une nouvelle actrice : Isabelle Adjani.

Parenthèse musicale

Vers 1981, son compagnon Bob Decout écrit des paroles pour Annie qui s’est essayée à la chanson et aux spectacles musicaux : Le Jour de la tortue et Revue et corrigée au Casino de Paris. (musiques de Catherine Lara, costumes de Jean-Paul Gaultier)

Ces deux spectacles ne trouveront pas de financement auprès des producteurs, alors Annie Girardot tente de les produire par elle même. Cependant le premier spectacle est une déception, et cette parenthèse musicale s’arrête.

Distinctions et belles récompenses

Annie Girardot a reçu de nombreuses récompenses au cours de sa carrière. En 1956, elle se fait gratifier du prix Suzanne-Bianchetti  pour son interprétation de la meilleure révélation de l’année dans : L’homme aux clés d’or. Elle a reçu en 1965, le prix Courteline de l’humour cinématographique, qui fut remis aux studios de Boulogne.

Son interprétation de Madame Marguerite lui a valu le prix de la meilleure comédienne délivré par le Syndicat de la critique en 1975. De même, elle a reçu le prix de la meilleure actrice étrangère pour son apparition dans Cours après moi que je t’attrape. Au César de 1977, Annie Girardot s’est de nouveau vu attribuer le prix de la meilleure actrice pour son rôle de Docteur Françoise Gailland.

Elle remporte un César en 1996.

Au César 2002, Annie Girardot se voit une fois de plus gratifiée du prix de la meilleure actrice, dans un second rôle dans La pianiste. Au Molière de 2002, Annie Girardot est récompensée de nouveau pour son interprétation de Madame Margueritte. Cette soirée la voit se faire attribuer le Molière d’honneur pour l’ensemble de ses œuvres au cours de sa carrière artistique.

Elle est décorée Chevalier de la Légion d’honneur en 1999 par le président Jacques Chirac. Ses mots à son égard témoignent de l’immense actrice qu’était Annie Girardot. Il dit : « Une immense comédienne qui nous bouleverse par sa générosité, sa sincérité, son talent et son amour du public. »

Après 2006, et la maladie d’Alzheimer

Le grand public apprend en 2006, qu’elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer depuis des premiers signes une dizaine d’année auparavant.

A partir de 2008, elle vit dans une maison médicalisée à Pantin.

Annie Girardot meurt le 28 février 2011 à l’hôpital Lariboisière, à Paris.

Ses obsèques seront célébrées le 4 mars 2011 en l’église Saint-Roch à Paris. Elle repose au cimetière du Père-Lachaise division 49, avec sa mère Raymonde Girardot (1902 – 1989), dite Maggie. Celle-ci était la présidente des sages-femmes en France et elle a fait instaurer la fête des Mères, sous le gouvernement du maréchal Pétain.

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