Qui est Auguste Blanqui ?
Date de naissance : 8 février 1805 (Puget-Théniers, France).
Date du décès : 1er janvier 1881 (Paris, France) à 81 ans.
Activité principale : Philosophe, homme politique, journaliste, communard, révolutionnaire socialiste.
Nom de naissance : Louis Auguste Blanqui.
Surnom : L’Enfermé.
Où est la tombe d’Auguste Blanqui ?
La tombe est située dans la division 91

Le monument funéraire d’Auguste Blanqui au Père-Lachaise
La tombe d’Auguste Blanqui se trouve dans la division 91. Réalisé en 1885 par le sculpteur Jules Dalou, elle représente Blanqui allongé, vêtu d’un manteau, les mains croisées sur la poitrine, dans une posture évoquant la sérénité et la détermination. Cette sculpture en bronze repose sur un socle en pierre, et l’ensemble dégage une impression de calme et de recueillement.
Le monument a été financé par une souscription publique, témoignant de l’admiration et du respect que lui portaient ses partisans. Aujourd’hui encore, sa tombe est un lieu de mémoire pour les militants et les curieux, attirés par la figure de ce révolutionnaire inflexible.
Auguste Blanqui demeure une figure emblématique de la lutte pour la justice sociale en France.

Biographie d’Auguste Blanqui
Louis-Auguste Blanqui (1805–1881) incarne l’archétype du révolutionnaire français du XIXe siècle. Théoricien inflexible, conspirateur infatigable et prisonnier politique emblématique, il a consacré sa vie à la lutte contre l’ordre établi, au nom d’une République sociale et égalitaire. Son engagement radical, ses multiples emprisonnements et son influence sur les mouvements révolutionnaires ultérieurs font de lui une figure majeure de l’histoire politique française.
Jeunesse et formation (1805–1824)
Né le 1er février 1805 à Puget-Théniers, dans les Alpes-Maritimes, Louis-Auguste Blanqui est issu d’une famille aux convictions républicaines affirmées. Son père, Jean Dominique Blanqui, ancien député girondin, a été emprisonné sous la Terreur, tandis que son frère aîné, Adolphe Blanqui, deviendra un économiste libéral de renom. À treize ans, Auguste rejoint Paris pour poursuivre ses études au lycée Charlemagne, puis entame des études de droit et de médecine. Cependant, c’est la politique qui le passionne véritablement.
Engagement révolutionnaire et premières arrestations (1824–1839)
Dès 1824, Blanqui s’engage dans la société secrète des Carbonari, militant pour la fin de la monarchie. Il participe activement aux manifestations étudiantes de 1827, au cours desquelles il est blessé à plusieurs reprises. En 1830, il joue un rôle dans la Révolution de Juillet qui renverse Charles X. Il rejoint ensuite la Société des Amis du Peuple, où il côtoie des figures telles que Philippe Buonarroti et Armand Barbès.
En 1831, il est arrêté pour avoir rédigé une proclamation révolutionnaire et condamné à un an de prison. Il fonde ensuite la Société des Familles, puis la Société des Saisons en 1837, organisations clandestines visant à renverser la monarchie de Juillet. Le 12 mai 1839, il participe à une insurrection à Paris qui échoue rapidement. Arrêté, il est condamné à mort en janvier 1840, peine commuée en détention à perpétuité.
Périodes d’emprisonnement et d’exil (1840–1869)
Blanqui passe une grande partie des années 1840 en prison. Libéré lors de la Révolution de 1848, il reprend immédiatement ses activités révolutionnaires, fondant la Société républicaine centrale. Ses actions le conduisent à une nouvelle arrestation en 1849 et à une condamnation à dix ans de prison.
En 1865, il s’évade de prison et s’exile en Belgique, poursuivant sa propagande contre le Second Empire. L’amnistie générale de 1869 lui permet de revenir en France, où il continue son militantisme.
La Commune de Paris et les dernières années (1870–1881)
En 1870, Blanqui tente de mobiliser les masses contre le gouvernement, mais ses efforts sont infructueux. Le 17 mars 1871, la veille de l’insurrection de la Commune de Paris, il est arrêté à Bretenoux, dans le Lot, ce qui l’empêche de participer aux événements. Malgré son absence, il est élu à plusieurs reprises par les insurgés. Le gouvernement refuse de l’échanger contre des otages, et il reste emprisonné pendant toute la durée de la Commune.
Condamné à la déportation en 1872, sa peine est commuée en détention à perpétuité. Il est finalement gracié en 1879, après une intense campagne en sa faveur menée par des figures telles que Georges Clemenceau. Il consacre ses dernières années à la rédaction du journal Ni Dieu ni Maître, défendant des thèses socialistes radicales. Il meurt le 1er janvier 1881 à Paris, à l’âge de 75 ans.
Héritage et influence
Blanqui a passé plus de 33 ans de sa vie en prison, ce qui lui a valu le surnom de “l’Enfermé”. Son idéologie, le blanquisme, prône une révolution menée par une minorité organisée, établissant une dictature provisoire pour instaurer une société égalitaire. Bien qu’il ait influencé des mouvements socialistes ultérieurs, il s’est toujours distingué du marxisme par sa méfiance envers les masses et sa focalisation sur l’action insurrectionnelle plutôt que sur l’analyse économique.