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BÉRARD Christian

Qui est Christian Bérard ?

Date de naissance : 20 août 1902 (Paris 7e).
Date du décès : 11 février 1949 (Paris) à 46 ans.
Activité principale : Peintre, illustrateur, scénographe, décorateur et créateur de costumes.
Nom de naissance : Christian Jacques Bérard.
Surnom : Bébé.

Où est la tombe de Christian Bérard ?

La tombe est située dans la division 16

Père-Lachaise PLAN des divisions

Biographie de Christian Bérard

Christian Jacques Bérard, affectueusement surnommé « Bébé » par ses proches et admirateurs, fut une figure emblématique du monde artistique français du XXe siècle. Né le 20 août 1902 dans le 7e arrondissement de Paris, il a laissé une empreinte indélébile dans les domaines de la peinture, de l’illustration, de la scénographie, de la décoration, et de la création de costumes avant de s’éteindre prématurément le 12 février 1949 dans le 6e arrondissement de Paris.

Issu d’un milieu bourgeois, fils de l’architecte André Bérard, Christian perd sa mère, Marthe de Borniol, à un jeune âge. Cette perte précoce marque le début d’un parcours singulier pour le jeune Bérard, qui, après ses études au lycée Janson-de-Sailly, entre en 1920 à l’Académie Ranson. Là, il se laisse influencer par les œuvres d’Édouard Vuillard et Maurice Denis, deux piliers de l’art français qui guideront ses premiers pas dans le monde de l’art.

C Berard Self-portrait

Christian Bérard, Autoportrait.

Sa carrière débute véritablement en 1925, lorsque ses œuvres sont exposées pour la première fois à la galerie Pierre, marquant le début d’une série de collaborations fructueuses avec des figures de proue de l’Art déco comme Jean-Michel Frank, ainsi qu’avec des galeristes de renom tels que Jacques Bonjean et Pierre Colle, associés à Christian Dior. Ces premières expositions révèlent un talent exceptionnel pour la figuration humaine, talent qui ne tardera pas à être reconnu par ses pairs.

Entre 1926 et 1930, Bérard s’inscrit dans le mouvement des « néo-humanistes » ou « néo-romantiques », groupe d’artistes défendu par le critique Waldemar George et composé, entre autres, des frères Leonid et Eugene Berman, Pavel Tchelitchev, et Kristians Tonny. Ce mouvement, centré sur un retour à la figuration, marque une période clé de sa carrière, bien que dès 1934, il décide de ne plus exposer ses tableaux, préférant se consacrer à d’autres formes d’expression artistique.

Illustration par Christian Bérard de Sodome et Gomorrhe de Jean Giraudoux

Sa vie privée est tout aussi colorée que sa carrière. À partir de 1929, il forme avec Boris Kochno, un couple très en vue, collaborant étroitement pour les Ballets Russes de Monte-Carlo et les Ballets des Champs Elysées.

Le théâtre, notamment, devient son domaine de prédilection. Dès 1930, en collaboration étroite avec des personnalités telles que Jean Cocteau et Louis Jouvet, Bérard se lance dans la création de décors et de costumes, contribuant à des productions mémorables comme « La Machine infernale » (1934), « L’École des femmes » (1935), et bien d’autres. Son travail pour le film « La Belle et la Bête » de Jean Cocteau en 1946 reste l’une de ses contributions les plus célèbres.

Parallèlement à son œuvre théâtrale, Bérard s’illustre dans le monde de la mode et de l’illustration, collaborant étroitement avec Vogue dès 1935 et contribuant à Harper’s Bazaar. Son trait distinctif et son sens esthétique unique le conduisent à dessiner le célèbre Tailleur Bar de Dior peu après la Libération, et à participer à la décoration de la nouvelle boutique Dior avenue Montaigne.

La mort soudaine de Christian Bérard, d’une embolie cérébrale lors de répétitions au théâtre Marigny, le plonge dans la légende. Ses obsèques, célébrées en l’Église Saint-Sulpice, rassemblent le tout-Paris artistique et mondain. Inhumé au cimetière du Père-Lachaise, sa mémoire est honorée par Francis Poulenc qui compose son Stabat Mater en sa mémoire, et par Jean Cocteau qui lui dédie son film « Orphée ».

Le monument funéraire de Christian Bérard au Père-Lachaise

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