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BACRI Jean-Pierre

Qui est Jean-Pierre Bacri ?

Date de naissance : 24 mai 1951 (Bou Ismaïl « Castiglione », Algérie).
Date du décès : 18 janvier 2021 (Paris 6e, France) à 69 ans.
Activité principale : Acteur, scénariste, dramaturge.

Où est la tombe de Jean-Pierre Bacri ?

Les obsèques ont eu lieu au crématorium
Ses cendres ont été remises à la famille.

Père-Lachaise PLAN des divisions

Biographie de Jean-Pierre Bacri

Figure incontournable du cinéma français contemporain, Jean-Pierre Bacri est un dramaturge, scénariste, et acteur à la personnalité remarquable. Aussi à l’aise dans les drames familiaux que dans les comédies romantiques, il a su se rendre populaire grâce à ses personnages atypiques, un brin râleurs, un peu bougons, mais toujours humbles et attendrissants, à l’image de l’homme qui les incarne. En solo, mais aussi avec Agnès Jaoui – celle qui fut pendant plus de vingt ans sa complice à la ville et à la scène –, Jean-Pierre Bacri sera maintes fois récompensé au cours de sa carrière, avec, entre autres, 6 nominations au César du Meilleur Acteur et un César du Meilleur Scénario Original.

Une enfance heureuse, dans un milieu modeste

Jean-Pierre Bacri naît le 24 mai 1951 à Castiglione, en Algérie française, dans une famille d’origine juive. Élevé dans un environnement très modeste, le jeune garçon vit une enfance heureuse, avec son père, facteur de profession, et sa mère, femme au foyer. En 1962, il quitte l’Algérie avec sa famille, pour s’installer en France, à Cannes, où son père décroche un emploi de guichetier dans un cinéma de la ville, le week-end. Grâce à son père, qu’il accompagne souvent, Jean-Pierre Bacri va se découvrir alors une passion pour le septième art. 

Après avoir obtenu son bac, le jeune homme s’inscrit en fac de lettres. Il se destine alors à devenir professeur de français et de latin, tout en réalisant des petits boulots, en plus de ses études, pour obtenir son indépendance. À 25 ans, Jean-Pierre Bacri plaque tout et monte s’installer à Paris, où il commence à travailler dans la publicité. En parallèle, pour arrondir les fins de mois, il est aussi placeur à l’Olympia.

Poussé par une amie qui suit des cours de théâtre, le jeune homme décide de s’inscrire également au Cours Simon, ainsi qu’au Cours de Jean Périmony, qui lui donnent l’occasion de débuter sur les planches. Il apparaît ainsi dans des pièces comme LorenzaccioDon JuanRuy Blas, mises en scène par Jean-Pierre Bouvier.

Il n’en fallait pas plus pour réveiller la fibre artistique du comédien en herbe, qui se met alors à écrire ses propres pièces de théâtre, qui lui valent un certain succès dans le milieu. Avec Tout Simplement (1977), ou encore Le Timbre (1978), Jean-Pierre Bacri gagne doucement en notoriété. Mais c’est Le Doux Visage de l’Amour (1979), une pièce récompensée la même année du Prix de la Vocation, qui le consacrera comme dramaturge de talent.

Les années 80-90 et ses débuts au cinéma

Porté par le succès de ses pièces de théâtre, Jean-Pierre Bacri s’essaye alors au cinéma. Il apparaît ainsi dans Le Toubib (1979), où il joue le rôle d’un anesthésiste. En 1982, son interprétation d’un proxénète, dans le film policier Le Grand Pardon, d’Alexandre Arcady, lui attirera les faveurs du grand public, qui le découvre alors.

La carrière de Jean-Pierre Bacri prend alors un premier envol, au cours duquel l’acteur enchaînera les seconds rôles. Il apparaît ainsi dans La Septième Cible (1984) de Claude Pinoteau, Subway (1985) de Luc Besson, Mes Meilleurs Copains (1989) de Jean-Marie Poiré, ou encore La Baule-les-Pins (1990) de Diane Kurys. 

En 1986, Joël Santoni lui offre l’un des premiers rôles dans son film Mort un dimanche de pluie. Puis, ce sera au tour de Gérard Krawczyk, dans L’Été en Pente Douce (1987). En parallèle, Jean-Pierre Bacri continue ses activités au théâtre, notamment dans L’Anniversaire (1986). C’est à cette occasion qu’il fait une rencontre qui s’avérera déterminante pour la suite de sa vie, mais aussi de sa carrière, celle avec la jeune comédienne Agnès Jaoui. Les deux artistes tombent sous le charme l’un de l’autre, et, ensemble, ils forment un tandem à la ville comme à la scène. Très vite, ils se mettent à écrire à quatre mains plusieurs pièces de théâtre et scénarios de cinéma: Cuisine et Dépendances (1991, qui sera d’ailleurs adaptée au cinéma dès l’année suivante) ou encore Smoking/No Smoking (1993, qui remportera le César du Meilleur Scénario Original en 1994). 

En pleine ascension, Bacri multiplie alors les projets à succès, d’abord en duo avec sa fidèle complice, comme dans Un Air de Famille (1996), qui remportera lui aussi le César du Meilleur Scénario Original(et auxquels ils participent en tant qu’acteurs et scénaristes), ou dans On Connaît la Chanson (1997, César du Meilleur Scénario Original et César du Meilleur Acteur dans un Second Rôle). Mais l’acteur triomphe aussi en solo, où il s’impose au grand public dans la comédie Didier (1997), le tout-premier long métrage d’Alain Chabat. On y retrouve un Jean-Pierre Bacri sous les traits de son personnage favori, l’éternel bougon. Il enchaînera, dans les mois qui suivent, avec Place Vendôme (1998) et Kennedy et moi (1999).

Les années 2000, et un acteur au sommet de son art

Les années 2000 démarrent sur les chapeaux de roue pour le duo Bacri-Jaoui, qui, avec Le Goût des Autres, remporte son quatrième César du Meilleur Scénario Original, mais aussi le César du Meilleur Film. Bacri y est co-scénariste et acteur, Jaoui co-scénariste et réalisatrice. Les deux artistes se trouvent alors au sommet de leur art. Ils enchaînent avec Comme une image (2004, Prix du Scénario au Festival de Cannes), Parlez-moi de la Pluie (2008), ou encore Au bout du Conte (2013).

Mais malgré le succès de ce tandem de choc, et s’il délaisse quelque peu le théâtre au profit du cinéma, Jean-Pierre Bacri n’en oublie pas pour autant ses projets en solo. Aux côtés d’Alain Chabat, il participe au script, mais aussi à la narration, de la comédie Astérix et Obélix: Mission Cléopâtre (2002). En parallèle, on le retrouve également dans Une Femme de Ménage (2002), avec Émilie Dequenne, Les Sentiments (2003) avec Nathalie Baye, Isabelle Carré et Melvil Poupaud, Selon Charlie (2006), Adieu Gary (2009), Avant l’Aube (2011), ou encore Cherchez Hortense (2012).

En 2015, Jean-Pierre Bacri tient le premier rôle de la comédie dramatique La Vie très Privée de Monsieur Sim, réalisé par Michel Leclerc. Puis, il enchaîne en 2016 avec la comédie Tout de suite maintenant, de Pascal Bonitzer. L’année 2017 est marquée, pour Jean-Pierre Bacri, par deux nouveaux longs-métrages à succès: la satire Grand Froid, en juin, puis la comédie dramatique Le Sens de la Fête, en octobre.

Après une apparition dans le Santa et Cie de son ami Alain Chabat, Jean-Pierre Bacri retrouve alors sa fidèle complice Agnès Jaoui. Ensemble, ils signent et se partagent l’affiche du film Place Publique, neuvième et dernière collaboration du duo à succès. Dans son dernier long-métrage, Photo de Famille (2018), Bacri joue aux côtés de Chantal Lauby, Camille Cottin, ou encore Vanessa Paradis.

Atteint d’un cancer depuis quelques années, Jean-Pierre Bacri s’éteint à l’âge de 69 ans, le 18 janvier 2021. Ses cendres reposent au columbarium du cimetière du Père-Lachaise, à Paris, depuis le 26 janvier 2021.