Biographie
Adolphe Thiers était un homme politique français qui a joué un rôle majeur dans l’histoire de la France au XIXe siècle. Il est né le 15 avril 1797 à Marseille dans une famille de commerçants. Il a passé son enfance dans sa ville natale avant de poursuivre ses études au lycée de Marseille. Il a ensuite étudié à l’Université d’Aix-en-Provence où il a obtenu son doctorat en droit.
Thiers a commencé sa carrière comme journaliste et écrivain. Il a écrit pour plusieurs journaux de Marseille avant de se rendre à Paris en 1821 où il a continué à écrire pour divers journaux et magazines. Il a également écrit plusieurs livres, notamment sur l’histoire de France et sur les questions sociales et politiques de son temps.
En 1827, Thiers a rejoint la révolution de Juillet qui a abouti à la chute de la monarchie et à la création de la première république française. Il a été élu député de Marseille en 1834 et a rapidement gravi les échelons de la vie politique française. Il a été ministre de l’Intérieur de 1836 à 1839 et a joué un rôle clé dans la répression des rébellions ouvrières qui ont éclaté en France à cette époque.
En 1848, Thiers a été élu président de la république française. Il a mené une politique conservatrice et a été largement critiqué pour sa répression des révoltes populaires qui ont éclaté à cette époque. Il a également été accusé d’avoir trahi les principes républicains en rétablissant le pouvoir absolu de l’Etat. Il a été contraint de démissionner en 1873 et est retourné à la vie privée.
Thiers était un homme passionné qui avait de nombreux intérêts et des passions. Il était un grand amateur d’art et de culture et a amassé une grande collection de peintures et de sculptures. Il était également un grand collectionneur de livres et de manuscrits et a laissé derrière lui une bibliothèque considérable. Il était également un grand amateur de musique et de théâtre et aimait passer ses soirées à écouter de la musique classique et à assister à des spectacles.
Après sa démission, Adolphe Thiers retrouve son siège de député. En 1875, il apporte son soutien à l’amendement Wallon qui, en rassemblant le centre droit orléaniste et tous les républicains, décide à une voix de majorité de la mise en place d’un régime républicain reposant sur trois piliers: le Sénat, l’Assemblée nationale et le Président. En 1876, il se présente aux élections sénatoriales et législatives qui ont lieu lors de la création de la Troisième République. Il est élu sénateur le 30 janvier 1876 mais décide de démissionner le 11 mars pour conserver son siège de député, ayant été réélu le 20 février.
Le 3 septembre 1877, Adolphe Thiers décède des suites d’une hémorragie cérébrale à l’âge de 80 ans. Au moment de sa mort, le pays est plongé dans une crise politique, suite à la dissolution de l’Assemblée nationale prononcée par le président Mac-Mahon le 16 mai 1877. Les élections devant avoir lieu le 14 octobre. Le président propose alors des funérailles nationales aux Invalides avec la participation de l’Armée, à condition que la manifestation soit nationale et non partisane. Cependant, Mme Thiers, réclame pour les amis de son mari le droit de planifier le cortège et de prononcer des discours, et ne cède pas sur cette demande. Finalement, l’offre est retirée et les funérailles sont privées.
Les funérailles d’Adolphe Thiers se tiennent à l’église Notre-Dame-de-Lorette le samedi 8 septembre. Après la cérémonie, le cortège funèbre se rend au cimetière du Père-Lachaise. Gambetta marche en tête des 363 députés républicains sortants qui, malgré la perte de 42 sièges lors des élections du 10 octobre, maintiendront une majorité. Le convoi est accompagné de vingt mille personnes et un million de personnes saluent le cortège qui s’arrête devant le mausolée d’Adolphe Thiers, sur lequel on a inscrit la devise formulée dans son testament : « Patriam dilexit – Veritatem coluit » (Il a chéri sa patrie, et cultivé la vérité).
Le mausolée d’Adolphe Thiers, situé au cimetière parisien du Père-Lachaise, est un imposant bâtiment mesurant 14 mètres de haut et 145 mètres carrés de surface extérieure. Selon un auteur contemporain de la mort de l’ancien président, ce tombeau est considéré comme « le monument le plus imposant du Père-Lachaise ».