Qui est DJ Mehdi ?
Date de naissance : 20 janvier 1977 (Asnières-sur-Seine, France).
Date du décès : 13 septembre 2011 (Paris 10e, France) à 34 ans.
Activité principale : DJ Disc Jockey, producteur.
Nom de naissance : Mehdi Faveris.
Où est la tombe de DJ Mehdi ?
La tombe est située dans la division 73
Le monument funéraire de DJ Mehdi au Père-Lachaise
Pierre-Yves Beaudouin / Wikimedia Commons / CC BY-SA 4.0
Biographie de DJ Mehdi
DJ Mehdi, de son vrai nom Mehdi Faveris-Essadi, est né le 20 janvier 1977 à Asnières-sur-Seine dans les Hauts-de-Seine, France, et est décédé le 13 septembre 2011 à Paris. Fils d’une mère tunisienne, installée en France en 1964, et d’un père français originaire d’Ardèche, il a grandi à Gennevilliers avant de résider à Colombes, puis à Paris. Dès son adolescence, Mehdi s’est passionné pour le hip-hop, attirant chez lui de jeunes artistes désireux de se procurer des beats pour leurs cassettes.
GrechPhoto / Michael Grech
Sa carrière débute en 1992 avec le groupe Ideal J, formé par Kery James, où il s’impose comme compositeur. Le premier album du groupe, O’riginal MC’s sur une mission (1996), marque ses débuts, mais c’est avec Le combat continue (1998) qu’il impose son style unique, intégrant orchestrations et breakbeats puissants. En 1997, il fonde le label Espionnage, et devient par la suite un pilier du collectif Mafia K’1 Fry, produisant pour des artistes comme Different Teep, Karlito et Manu Key. Son travail est récompensé avec l’album du 113, Les Princes de la ville, qui décroche deux Victoires de la Musique en 2000.
Attiré par l’électro, DJ Mehdi fusionne rap et expérimentations acoustiques dans un album sorti en 2002. En 2003, il s’éloigne de la Mafia K’1 Fry et entame une nouvelle phase de sa carrière. En 2006, il rejoint le label Ed Banger Records de son ami Pedro Winter, et publie son troisième album, Lucky Boy, suivi de Lucky Boy at Night. Il cofonde le collectif Club 75 avec Pedro Winter, Justice, et Cassius, se produisant dans de nombreux festivals, notamment au Social Club et à Coachella. En 2009, il sort la mixtape Black, Black and Black et, plus tard dans l’année, un album de remixes intitulé Red Black and Blue.
En 2010, DJ Mehdi forme avec le Britannique Riton le duo Carte Blanche. Ensemble, ils sortent l’EP Black Billionaires en hommage aux pionniers de la house.
Le 13 septembre 2011, DJ Mehdi décède accidentellement, tombant du toit d’une verrière qui a cédé dans son domicile parisien, provoquant un traumatisme crânien fatal. Il est inhumé le 17 septembre 2011 au cimetière du Père-Lachaise. Il laisse derrière lui son épouse, l’artiste Fafi, et leur fils Neil.
La postérité de DJ Mehdi témoigne de son impact profond sur la scène musicale française et internationale. Pour Mokobé, membre du 113, DJ Mehdi fut essentiel à la création de l’album Les Princes de la ville, qu’il considère comme leur meilleur travail. Des artistes comme Rohff et MC Solaar reconnaissent également l’originalité et l’avant-gardisme de ses compositions, marquées par un savant mélange de hip-hop old school, de house, et d’orchestrations orientales.
Après sa mort, de nombreux artistes tels que Booba, Youssoupha, et Rim’K lui rendent hommage dans leurs œuvres, et des figures majeures de la musique électronique, de Daft Punk à Skrillex, saluent son talent. Frédéric Mitterrand, alors ministre de la Culture, souligne l’ampleur de son influence et la résonance internationale de son travail.
Dix ans après sa disparition, IAM lui consacre la chanson Feeling, et en 2024, une série documentaire diffusée sur Arte, DJ Mehdi : Made in France, produite par son fils Neil et Pedro Winter, retrace son parcours exceptionnel.