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COLETTE

Qui est Colette ?

Date de naissance : 28 janvier 1873 (Saint-Sauveur-en-Puisaye, France).
Date du décès : 3 août 1954 (Paris, France) à 81 ans.
Activité principale : Femme de lettres, romancière, journaliste, comédienne, actrice.
Nom de naissance : Sidonie-Gabrielle Colette.

Où est la tombe de Colette ?

Tombe COLETTE

La tombe est située dans la division 4

Père-Lachaise PLAN des divisions

Le monument funéraire de Colette au Père-Lachaise

Colette repose au cimetière du Père-Lachaise à Paris, dans la 4e division. Sa tombe est sobre et élégante, composée d’une stèle en granit noir portant l’inscription “Ici repose Colette 1873-1954”. Une dalle en granit rose recouvre la sépulture, souvent ornée de fleurs laissées par les admirateurs.

La légende veut que les chats du cimetière viennent régulièrement fleurir sa tombe, un clin d’œil à l’amour que portait Colette aux félins. Cette sépulture, discrète mais empreinte de poésie, attire de nombreux visiteurs, désireux de rendre hommage à une femme qui a su, par sa plume, capturer l’essence de la condition humaine.

Au dos de la sépulture, les visiteurs peuvent découvrir une inscription gravée qui mentionne l’état civil complet de Colette, ainsi que les distinctions honorifiques qu’elle a reçues au cours de sa vie, rappelant son immense contribution à la littérature française.

L’ensemble de la tombe est conçu sous la forme élégante et symbolique d’un livre ouvert, un hommage direct à sa vocation d’écrivaine, et il est signé de l’architecte Jean-Charles Moreux, ami proche de l’auteure et figure renommée du milieu artistique.

À ses côtés repose sa fille unique, Colette de Jouvenel, affectueusement surnommée « Bel-Gazou », scellant ainsi dans la pierre le lien profond et indéfectible qui unissait la mère et l’enfant.

Colette tombestone

Biographie de Colette

Sidonie-Gabrielle Colette, née le 28 janvier 1873 à Saint-Sauveur-en-Puisaye, en Bourgogne, est l’une des figures littéraires les plus marquantes de la France du XXe siècle. Romancière, journaliste, mime et femme de théâtre, elle incarne une liberté de ton et de mœurs qui a profondément marqué son époque. Décédée le 3 août 1954 à Paris, elle est la première femme en France à avoir reçu des funérailles nationales.

Une enfance bucolique et formatrice

Colette grandit dans une famille cultivée et ouverte d’esprit. Son père, Jules-Joseph Colette, ancien capitaine de zouaves, amputé d’une jambe lors de la bataille de Melegnano, devient percepteur. Sa mère, Sidonie Landoy, surnommée “Sido”, est une femme libre et féministe, qui transmet à sa fille un amour profond de la nature et des lettres. Cette enfance heureuse et bucolique en Bourgogne nourrit l’imaginaire de Colette et imprègne toute son œuvre.

Les débuts littéraires sous l’ombre de Willy

En 1893, à l’âge de 20 ans, Colette épouse Henry Gauthier-Villars, dit “Willy”, critique musical et écrivain parisien. Sous son influence, elle commence à écrire la série des “Claudine”, romans semi-autobiographiques publiés entre 1900 et 1903, mais signés du seul nom de Willy. Ces ouvrages connaissent un immense succès, mais Colette ne reçoit ni reconnaissance ni droits d’auteur. Cette période est marquée par une relation conjugale difficile, où Colette subit l’infidélité de son mari et l’exploitation de son talent.

L’émancipation artistique et personnelle

Après sa séparation d’avec Willy en 1906, Colette entame une carrière sur scène, devenant mime et actrice dans des music-halls parisiens. Elle scandalise le public avec des performances audacieuses, notamment aux côtés de Mathilde de Morny, dite “Missy”, avec qui elle entretient une relation amoureuse. Leur baiser sur scène en 1907 provoque un tollé et une intervention policière. Parallèlement, Colette poursuit son œuvre littéraire avec des romans tels que “La Vagabonde” (1910), où elle explore la condition féminine et l’indépendance des femmes.

Une reconnaissance littéraire croissante

En 1912, Colette épouse Henry de Jouvenel, journaliste et homme politique. Ils ont une fille, Colette de Jouvenel, surnommée “Bel-Gazou”, née en 1913. Durant cette période, Colette écrit des œuvres majeures comme “Chéri” (1920) et “Le Blé en herbe” (1923), qui abordent des thèmes tels que l’amour, le désir et le passage du temps. Son style, sensuel et précis, séduit un large public et les critiques littéraires.

Engagements et dernières années

Dans les années 1920 et 1930, Colette s’engage dans le journalisme, couvrant des événements mondiaux et écrivant des chroniques pour divers journaux. Elle devient une figure influente de la vie culturelle parisienne. En 1935, elle épouse Maurice Goudeket, son dernier compagnon, qui restera à ses côtés jusqu’à sa mort. Malgré des problèmes de santé, notamment une arthrite invalidante, Colette continue d’écrire, publiant “Gigi” en 1944, qui sera adapté au cinéma avec succès.

Une pionnière honorée

Colette est élue membre de l’Académie Goncourt en 1945 et en devient la présidente en 1949, une première pour une femme. Elle est également décorée de la Légion d’honneur. À sa mort en 1954, elle reçoit des funérailles nationales, un honneur exceptionnel pour une femme à l’époque. Son œuvre, riche et variée, continue d’influencer de nombreux écrivains et artistes.