Qui est Miguel Ángel Asturias ?
Date de naissance : 19 octobre 1899 (Guatemala city).
Date du décès : 9 juin 1974 (Madrid, Espagne) à 74 ans.
Activité principale : Écrivain, diplomate.
Nom de naissance : Miguel Ángel Tejada Peñuela.
Où est la tombe de Miguel Ángel Asturias ?
La tombe est située dans la division 10
Biographie de Miguel Ángel Asturias
Miguel Ángel Asturias (1899-1974), poète, écrivain, et diplomate guatémaltèque, a marqué la littérature par son œuvre profondément enracinée dans la culture et les mythes de son pays. Récompensé par le prix Nobel de littérature en 1967, il a également présidé le jury du festival de Cannes en 1970.
Né à Guatemala, Asturias déménage à Salamá avec sa famille en 1904, où il vit jusqu’en 1908. En 1917, il abandonne ses études de médecine pour le droit à l’Universidad de San Carlos de Guatemala, se passionnant pour la cause indigène avec une thèse sur « Le Problème social de l’Indien ». Les séismes de 1917, dévastant la ville sans réaction adéquate du gouvernement, éveillent sa vocation d’écrivain.
Participant au mouvement contre le dictateur Manuel Estrada Cabrera dans les années 1920, il s’oriente ensuite vers l’anthropologie à la Sorbonne, à Paris, où il côtoie artistes et écrivains de Montparnasse. Sa publication de « Légendes du Guatemala » en 1930 marque le début de sa carrière littéraire.
De retour au Guatemala, il s’engage en politique, devenant député en 1942, puis occupe divers postes diplomatiques, notamment ambassadeur en France de 1966 à 1970, après un exil en Argentine.
Son roman « Monsieur le Président », publié en 1946, critique satiriquement la dictature sud-américaine, préfigurant des œuvres de García Márquez, Roa Bastos, et Vargas Llosa. « Hommes de maïs » (1949), son chef-d’œuvre, dénonce l’exploitation colonialiste dans un style de réalisme magique, thème poursuivi dans sa trilogie sur l’exploitation des travailleurs amérindiens.
Asturias reçoit le prix Lénine pour la paix en 1966, avant le Nobel en 1967. « Vendredi des douleurs » (1972), considéré comme son testament littéraire, reflète sa vie et ses convictions.
Décédé à Madrid, Asturias repose au Père-Lachaise, sous une réplique de la stèle maya de Seibal, témoignant de son attachement à ses racines. Son œuvre, traversée par le réalisme magique, le surréalisme, et la mythologie indigène, reste un pilier de la littérature latino-américaine.