Qui est Régine ?
Date de naissance : 26 décembre 1929 (Anderlecht, Belgique).
Date du décès : 1er mai 2022 (Île de France, France) à 92 ans.
Activité principale : Chanteuse, femme d’affaires, actrice.
Nom de naissance : Régina Zylberberg.
Pseudonyme : La Reine de la nuit.
Où est la tombe de Régine ?
La crémation a eu lieu au columbarium (division 87) du cimetière du Père-Lachaise. Cependant, suivant le souhait de Régine, ses cendres ont été dispersées du haut d’un pont de Paris.
Il n’y a pas d’urne au columbarium.
Biographie de Régine
Régina Zylberberg dite Régine est une chanteuse, actrice et femme d’affaires française.
Surnommée la « Reine de la nuit » pour les nombreuses discothèques qu’elle a animées, elle ouvre sa première boîte de nuit dénommée « Chez Régine » à Paris, à Saint-Germain-des-Prés puis elle s’installe à Montparnasse au New Jimmy’s. Elle ouvrira des discothèques qui porteront son nom dans le monde entier. Elle a connu de nombreux succès dans la chanson avec Les P’tits Papiers, La Grande Zoa, Patchouli-chinchilla ou Azzurro.
Régine : l’enfance de la chanteuse
C’était en 1929, le 29 décembre, à Anderlecht (Belgique), que deux parents juifs ashkénazes polonais donnent naissance à la célèbre chanteuse Régina Zylberberg. Cette étoile, qui brillera de mille feux pendant 92 années, sera plus connue sous le nom de Régine.
En 1932, après que son père a misé et perdu la boulangerie familiale au poker, toute la famille de Régine quitte la Belgique et emménage à Paris. Après la Seconde Guerre mondiale, son père ouvre un café dont elle s’occupe, puisque sa mère retourne en Amérique du Sud.
Obligée d’attendre des nuits entières pendant que son père joue au poker, Régine découvre les bals américains, le bebop, le jazz et de nombreuses autres danses qui enflamment sa passion : les graines d’une vie d’artiste et de femme d’affaires venaient d’être semées en elle.
La jeunesse de l’artiste
En novembre 1947, alors âgée de 17 ans seulement, Régine se mari avec un apprenti maroquinier nommé Paul Rotcage. Il ne sera malheureusement pas heureux pendant très longtemps. Dans les années 50, la Seconde Guerre mondiale prenait fin, mais entre Régine et son époux ce n’était pas vraiment la paix. L’union est dissoute trois ans après avoir été prononcée.
De ce mariage naquit en 1948, un fils nommé Lionel Rotcage qui devint journaliste et homme d’affaires. Ce dernier décède en 2006 d’un cancer du poumon, il a une fille nommée Daphné.
Le couple ayant divorcé, Régine fréquente des discothèques à la mode. Son cœur battait pour un nouvel amour : la nuit. Sa vocation d’animer des soirées dansantes venait de fleurir et la future chanteuse allait bientôt se faire surnommer “reine de la nuit”.
Entre affaires et animations de soirées dansantes
Alors âgée de la vingtaine, Régine se laisse séduire par la nuit et laisse sa passion voir le jour. En 1956, la chanteuse ouvre sa première boîte de nuit au cœur de Saint-Germain-des-Prés à Paris. Elle lui donne son nom. Les adeptes de la nuit se rencontrent régulièrement dans ce coin de paradis qui ne s’éveille que la nuit. La fêtarde a souvent soutenu que « le temps passé à dormir est du temps perdu ».
En décembre 1969, Régine épouse Roger Choukroun. C’était à Boncourt en Eure-et-Loir. L’union, moins éphémère que la première, prit légalement fin 30 années plus tard, même si Régine confessa plus tard n’avoir partagé que 3 années avec son deuxième époux. Aucun enfant ne naquit de cette union.
Durant sa vie, la chanteuse noctambule et femme d’affaires aura monté près de 25 boîtes de nuit dans divers pays. Elles portaient toutes son nom. Elle y a fait danser des stars du monde entier, comme le confirme plus tard son ami proche, l’humoriste Pierre Palmade.
La dame aux chiffres d’affaires de 500 millions de dollars par an a aussi créé des lignes de vêtements, un magazine, des parfums, et gérait des croisières. On la voit également apparaître dans une dizaine de films dont « jeu de massacre », « Robert et Robert », « les ripoux », etc.
Régine et sa carrière musicale
L’ardeur de Régine pour les affaires n’a jamais altéré sa passion pour la musique. D’ailleurs, l’un ne va pas sans l’autre. L’icône avouera plus tard que la musique était ce qui l’avait toujours comblée. Elle a écrit, repris, interprété plusieurs chansons dont nous gardons désormais des classiques.
Ainsi, on se rappellera de Régine pour des titres tels que :
- La grande Zoa ;
- Tu m’oublieras ;
- Patchouli-chinchilla ;
- Je survivrai, qui est une reprise de la chanson « I will survive » ;
- « Les Petits Papiers », « Il s’appelle Reviens », « Pourquoi un pyjama », écrits par Serge Gainsbourg ;
- Azzurro, qui est une reprise française de la chanson de l’italien Adriano Celentano ;
- Etc.
L’icône française n’a pas non plus oublié de laisser des effluves de sa voix dans le pays de l’oncle Sam. C’était dans les années 60, au mythique « Carnegie Hall » de New York. Elle devient avec Édith Piaf, l’une des rares artistes françaises à avoir accompli cet exploit. Elle s’y était produite après un concert donné à l’Olympia. En 2008, le président Sarkozy l’élève au rang d’officier de la Légion d’honneur alors qu’elle l’accompagne en Israël.
Régine est morte, la nuit est orpheline. C’était un dimanche d’émotion le 1er mai 2022. Dès que l’annonce fut émise, on a constaté une pluie d’hommages qui arrivaient sur les réseaux sociaux.
Des anonymes et des connaissances comme Pierre Palmade, Line Renaud, Jane Birkin, ont marqué leur attachement pour la reine de la nuit à travers des messages les uns aussi affectifs et émouvants que les autres. Le président Emmanuel Macron était aussi du nombre de ceux qui ont rendu hommage à « l’artiste aux mille surnoms ».
Les obsèques de Régina Zylberberg
Au cimetière du Père-Lachaise, le lundi 9 mai 2022, il y avait plus de monde que de notes musicales dans tous les classiques de Régine réunis.
En effet, parmi les personnalités présentes à la cérémonie funéraire, il y avait Carla Bruni, Marc Lavoine, Anne Hidalgo (maire de Paris), Roselyne Bachelot (ministre de la Culture), Cyril Hanouna, Rachida Dati, Anthony Delon, Bernard Montiel, ainsi que tous les autres personnes dont une page web ne saurait contenir les noms.
L’honneur a échu à Catherine Ringer qui a interprété le titre « les Petits Papiers » en hommage à la célèbre nonagénaire disparue.