François d’Aix de La Chaize était un prêtre Jésuite français, théologien et pédagogue. Il est né dans le château d’Aix près de Saint-Martin-la-Sauveté le 25 août 1624 et décédé à Paris en 1709, le 20 janvier.
Il a marqué l’histoire bien au-delà de sa mort grâce à un lieu particulier de la capitale française : le cimetière du Père-Lachaise. En effet, bien que prêtre et confesseur du roi Louis XIV pendant plus de trois décennies, c’est principalement son association avec le plus renommé des cimetières parisiens qui l’a immortalisé dans la mémoire collective.
Il est le fils de Georges d’Aix (seigneur de La Chaize) et de Renée de Rochefort. C’est aussi un descendant du père Coton qui était confesseur d’Henri IV.
Il suit une éducation rigoureuse au collège jésuite de Roanne avant de rejoindre la Compagnie de Jésus en 1639. Suite à sa formation, il enseigne les humanités et la philosophie au collège de la Trinité de Lyon, avant d’en être nommé recteur.
Reconnu comme un numismate éminent, il crée le médailler du collège lyonnais tout en agrandissant sa propre collection de médailles, deux collections distinctement citées par son contemporain, le numismate Jean Foy-Vaillant. Plus tard, il transporte ses médailles à Paris, léguant celles-ci à la maison professe des jésuites.
Venant de la noblesse, François d’Aix de La Chaize, connu sous le nom de père de La Chaise, a été introduit à la cour royale, et rapidement, il a exercé une influence notable, non seulement sur la vie spirituelle mais également sur les décisions politiques du monarque Louis XIV, notamment en ce qui concerne le jansénisme et la révocation de l’édit de Nantes en 1685. Il fut également influent dans les liaisons du roi, en particulier avec Madame de Maintenon.
C’est donc en 1675, qu’il est désigné confesseur de Louis XIV, remplaçant Jean Ferrier, grâce à la suggestion de Nicolas de Neufville, duc de Villeroy.
A cette époque, François d’Aix de La Chaize tirera avantage de son statut afin de promouvoir des missions jésuites et de financer des résidences destinées aux retraites des Jésuites.
Sa résidence principale n’était pas au sein du fastueux palais de Versailles, mais plutôt dans une maison professe (jésuite) proche de l’église Saint-Paul à Paris, respectant ainsi les règles de son ordre.
Maison du père de La Chaise.
Cependant, il ne se limitait pas à ce seul lieu pour ses moments de repos et de recueillement. Au Mont-Louis, non loin de Paris, il disposait d’un havre de paix champêtre et serein, une maison de campagne qui plus tard, jouera un rôle pivot dans l’histoire du cimetière du Père-Lachaise.
Maison de Mont-Louis, résidence secondaire du Père de La Chaise.
À l’origine, les terres accueillaient non pas des tombes, mais une demeure, bâtie par le Père Lachaise lui-même en 1676. C’était un lieu de tranquillité et de verdure, loin de l’agitation du Paris de l’époque, un endroit idéal pour la réflexion et le repos, doté de jardins boisés, de vergers et de potagers, qui finalement, par ironie du sort, devint le lieu d’éternel repos de tant d’âmes.
En effet, plus d’un siècle après le décès du père de La Chaize, les terres du Mont-Louis, qui avaient été agrandies par le roi, puis embellies grâce aux somptueuses fêtes organisées par le comte de La Chaise (frère du Père de La Chaize), allaient devenir l’un des plus illustres cimetières de Paris : le cimetière du Père-Lachaise.
Ouvert en mai 1804, d’abord sous le nom de cimetière de l’Est, ce n’est qu’un peu plus tard que le lieu adoptera le nom de cimetière du Père-Lachaise, sous lequel il est connu aujourd’hui.
Le père de La Chaize meurt le 20 janvier 1709 et sera inhumé à la Cathédrale Saint-Paul-Saint-Louis dans le quartier du Marais à Paris. Ses restes reposent dans sa crypte, dans un ossuaire situé sous l’allée centrale de l’église.
En tant que confesseur du Roi-Soleil, François d’Aix de La Chaise a été un guide spirituel, mais aussi un conseiller influent, malgré qu’il ne résidât pas avec le roi au palais de Versailles. Son histoire et celle du cimetière parisien qui porte aujourd’hui son nom, bien qu’entrelacées, sont également des témoignages de l’influence et du respect dont jouissait ce prêtre jésuite au cours de sa vie et bien au-delà de sa mort.
Les 44 hectares du cimetière du Père-Lachaise, avec ses 70 000 concessions et sa richesse artistique et historique, rendent hommage, à travers l’éternité, non seulement à ceux qui y reposent, mais également à l’homme dont le nom orne ses portes.