Au cœur du cimetière du Père-Lachaise à Paris repose Oscar Wilde, l’un des écrivains les plus célèbres et controversés de la fin du XIXe siècle. Connu pour son esprit vif, son talent littéraire et sa vie tumultueuse, Wilde continue de captiver l’imagination des visiteurs, bien au-delà de sa mort en 1900. Parmi les nombreuses histoires qui entourent sa sépulture, l’anecdote du baiser se distingue, témoignant de l’impact indélébile de l’écrivain sur ses admirateurs.
La tombe d’Oscar Wilde, conçue par l’architecte Sir Jacob Epstein, est ornée d’un ange égyptien monumental en vol, capturant l’essence de la complexité et de la beauté de la vie de l’écrivain. Cependant, ce n’est pas tant la sculpture qui a attiré l’attention au fil des années, mais plutôt la tradition qui s’est développée autour d’elle. Les admirateurs d’Oscar Wilde ont commencé à couvrir le monument de baisers, laissant des empreintes de rouge à lèvres comme preuve de leur dévotion et de leur affection pour l’écrivain.
Cette pratique a commencé dans les années suivant la mort de Wilde, reflétant non seulement un hommage à son génie littéraire mais aussi un geste de solidarité envers sa persécution pour son homosexualité. À une époque où Wilde était ostracisé par la société pour ses inclinations amoureuses, ces marques de rouge à lèvres ont servi de symboles puissants de résistance et de reconnaissance de sa contribution à la littérature et à la lutte pour les droits LGBTQ+.
Toutefois, cette tradition bien intentionnée a causé des dommages considérables à la pierre, nécessitant des restaurations coûteuses. En réponse, une vitre de protection a été installée autour de la tombe en 2011, pour préserver l’intégrité de l’œuvre tout en continuant à honorer la mémoire de Wilde. Cette mesure a suscité un débat parmi les admirateurs et les visiteurs, certains y voyant une restriction de l’expression personnelle, tandis que d’autres reconnaissaient la nécessité de protéger le patrimoine culturel.
Cette anecdote révèle l’impact émotionnel et culturel de Wilde sur ses admirateurs, faisant de sa tombe non seulement un site de pèlerinage pour les passionnés de littérature, mais aussi un symbole vibrant de l’amour, et de son esprit indomptable.