Le cimetière du Père Lachaise, oasis de verdure au cœur de Paris, s’avère être un refuge pour une biodiversité surprenante, dépassant l’imaginaire collectif associé à un lieu de repos éternel. Cet espace, loin d’être uniquement le gardien du patrimoine historique et culturel, est un sanctuaire vibrant de vie.
Diversité des espèces d’oiseaux
Avec une quarantaine d’espèces d’oiseaux recensées, le ciel du Père Lachaise offre un spectacle permanent. Des corneilles noires aux chouettes hulottes, en passant par les faucons crécerelles et les éperviers, le cimetière est un terrain de jeu et de vie pour ces oiseaux.
Les mélodies distinctives des mésanges, les acrobaties des grimpereaux et des sittelles, sans oublier les cris caractéristiques des perruches, composent une symphonie naturelle qui enchante les visiteurs. Les moineaux, les passereaux, les gobe-mouches gris et les rouge-queues à front blanc ajoutent à cette diversité, témoignant de la richesse écologique du lieu.
On y trouve aussi : le pic vert, les merles, grives, étourneaux, mésanges bleues et charbonnières, le roitelet huppé, la sittelle torchepot, le geai des chênes, le pinson des arbres, et le rouge-gorge familier.
Mammifères et reptiles
La faune du Père Lachaise ne se limite pas aux oiseaux. Les lézards se faufilant entre les pierres, les chauves-souris et pipistrelles communes dansant au crépuscule, les fouines curieuses, les hérissons plutôt discrets et écureuils roux agilement perchés dans les arbres révèlent un aspect méconnu du cimetière. Cette faune variée témoigne de la capacité du lieu à offrir refuge et nourriture à une multitude d’espèces.
On y trouve aussi des mulots, musaraignes, souris, et campagnols.
Des résidents insolites : abeilles et coléoptères
L’histoire fascinante d’un essaim d’abeilles ayant élu domicile dans la tête en bronze de la statue de Casimir Perier, ou encore sur le buste de Bourgoin, souligne l’adaptabilité de la nature face à l’environnement urbain. Avec 264 espèces de coléoptères et une centaine de papillons recensés, le cimetière est un véritable laboratoire de biodiversité, où la petite faune joue un rôle essentiel dans la pollinisation et le maintien de l’équilibre écologique.
Les chats du Père Lachaise : une population en mutation
Jadis plus nombreux, les chats du Père Lachaise sont aujourd’hui moins présents, suite aux efforts pour préserver l’intégrité des chapelles et réduire les déchets. Ces félins, appréciés pour leur indépendance et leur grâce, continuent de fasciner les visiteurs, tout en jouant un rôle dans la régulation des petites proies.
Une nouvelle famille dans le voisinage : les renards
L’arrivée récente d’une famille de renards depuis le bois de Vincennes marque un tournant dans l’histoire de la faune du cimetière. Ces nouveaux résidents, filmés par la télévision en 2020, symbolisent la dynamique constante de la biodiversité urbaine et l’interaction continue entre la ville et ses espaces verts.
Il faut rappeler que les petits renards sont craintifs, et pour leur tranquillité et leur préservation il faut éviter tout contact avec eux. A priori il ne sont pas visible en journée avant la fermeture du cimetière.
Leur présence permet aussi la régulation de certains rongeur ou des corneilles noires qui auparavant n’avaient pas de prédateurs.