Qui est Édith Piaf ?
Date de naissance : 19 décembre 1915 (Paris, France).
Date du décès : 10 octobre 1963 (Grasse, France), 47 ans.
Activité principale : Chanteuse, parolière, compositrice, actrice.
Nom de naissance : Édith Giovanna Gassion.
Surnom : « La môme » Piaf.
Où est la tombe d’Édith Piaf ?
La tombe est située dans la division 97
Biographie d’Édith Piaf
Chanteuse, parolière et actrice, Édith Piaf est un monument indépassable de la chanson française. Au cours d’une vie marquée par les tragédies, cette interprète à la voix saisissante a immortalisé de nombreux succès devenus des classiques : La vie en rose, La foule, Milord, L’hymne à l’amour, Mon légionnaire… Aujourd’hui, sa tombe est l’une des plus visitées du cimetière du Père Lachaise.
Edith Piaf, l’enfant de la balle
La môme Piaf est née Édith Giovanna Gassion le 19 décembre 1915, d’un père acrobate de rue et d’une mère chanteuse. Elle fait ses premiers pas dans le quartier de Belleville, dans le Paris populaire et bohème. Enfant, elle se fait remarquer alors qu’elle accompagne son père en poussant la chansonnette dans la rue.
Dès 16 ans, elle quitte sa famille pour aller vivre avec Louis Dupont, son premier amour. Ils s’installent ensemble et Édith Piaf donne bientôt naissance à une petite fille, Marcelle. Malheureusement, le drame va déjà marquer la vie de la chanteuse : son enfant meurt en 1935, à seulement 2 ans, probablement victime d’une méningite.
Les débuts dans les cabarets parisiens
Dans le Paris de l’entre-deux guerres, Édith Piaf délaisse les petits boulots. Elle se consacre à la chanson, qu’elle pratique dans les endroits les plus divers : la rue, les casernes ou encore les bars de Pigalle. Louis ne parvient à accepter cette vie de bohème et le couple se sépare.
Édith Piaf est alors repérée par Louis Leplée, prince de la nuit parisienne, qui lui ouvre les portes de plusieurs cabarets. Il lui donnera son surnom, la « môme Piaf », inspiré par sa petite taille (1m47). Édith, qui ne compose pas encore, interprète le répertoire de Fréhel dans les cabarets de Pigalle.
Sa popularité grandissante la met sur le chemin de Jacques Canetti, de Radio Cité. Celui-ci lui fait enregistrer son premier disque : Les mômes de la Cloche, un titre au succès immédiat. Mais l’assassinat trouble de Louis Leplée, avec qui Piaf avait une relation fusionnelle, la laisse démunie.
Édith Piaf, vedette de music-hall
Elle se tourne alors vers Canetti qui lui ouvre l’antenne de Radio Cité. Piaf commence surtout une collaboration avec Marguerite Monnot, amie et parolière de ses plus grands tubes. La chanteuse commence à monter sur des scènes de plus en plus prestigieuses, à Bobino et à l’Européen. Le tout-Paris lui fait les yeux doux…
Piaf prend un nouveau mentor : Raymond Asso, ancien légionnaire et producteur, qui l’aide à monter sur la scène de l’ABC. Le music-hall parisien est alors la scène incontournable que tous les chanteurs rêvent de conquérir. En 1937, à seulement 22 ans, Édith Piaf y fait un triomphe et gagne définitivement ses galons de grande chanteuse.
Une reconnaissance nationale
1937 est définitivement l’année de la reconnaissance pour Piaf : elle enregistre Mon légionnaire et devient la coqueluche des intellectuels de Paris. Elle chante tous les soirs sur scène. Le cinéma et le théâtre lui font les yeux doux : on la voit monter sur les planches dans « Le bel indifférent », une pièce que Jean Cocteau a écrite pour elle. Elle figure aussi à l’affiche de « Montmartre-sur-Seine », un film de Georges Lacombe.
Premier couple mythique avec Yves Montand
En 1944, Édith Piaf se produit au Moulin Rouge. Un nouveau chanteur du nom d’Yves Montand assure sa première partie. C’est le coup de foudre entre l’artiste adulée et le jeune premier. Elle l’aidera à lancer sa carrière en l’introduisant dans le monde du spectacle.
La vie en rose
En 1945, la môme Piaf enregistre La vie en Rose, une des mélodies les plus populaires de tous les temps. Elle partage ensuite l’affiche du film « Etoile sans lumière » avec son compagnon, Yves Montand. Cependant, en 1946, le couple se sépare, incapable de conjuguer leurs deux immenses carrières.
Après avoir un temps vécu avec Jean-Louis Jaubert, des Compagnons de la chanson, elle part en tournée aux Etats-Unis en 1948. Après des débuts mitigés, elle finit par rencontrer le succès à New-York. Elle devient surtout l’amie de Marlène Dietrich, grande confidente jusqu’à sa mort, et l’amante de Marcel Cerdan, grand amour de sa vie.
Marcel Cerdan et Édith Piaf forment alors un couple hors norme. Le champion du monde de boxe et la reine du music-hall sont qualifiés de romance du siècle par les journalistes. Ils emménagent à Boulogne-Billancourt. Piaf enregistre alors l’Hymne à l’amour, dont elle vient d’écrire les paroles.
Gloires artistiques et tragédies personnelles
Malheureusement, la tragédie frappe à nouveau. Le 28 octobre 1949, Marcel Cerdan décède dans un accident d’avion entre New-York et Paris, alors qu’il allait la rejoindre. C’est un gigantesque coup dur pour la môme Piaf, qui accuse le coup, accablée par la souffrance et la culpabilité. Elle tombe alors en dépression. Rongée par la morphine et l’alcool, elle doit refuser des rôles au cinéma.
Après son deuil, Édith Piaf entretient une nouvelle liaison avec un chanteur débutant dont elle va lancer la carrière : c’est Charles Aznavour, qui lui écrit quelques chansons (Jézebel, Plus bleu que tes yeux).
Toujours en 1951, elle décide d’abandonner son hôtel particulier de Boulogne-Billancourt, trop chargé en souvenirs. Elle repasse le périphérique pour emménager au 67, boulevard Lannes. Peu après, un accident de voiture entretient son addiction à la morphine.
En 1952, Édith Piaf épouse le chanteur Jacques Pills à New-York. Marlène Dietrich est témoin du mariage.
Une star internationale
Édith Piaf semble reprendre le dessus : en 1953, elle entame une cure de désintoxication contre la morphine. Les années 50 la verront accéder à un statut d’immense vedette internationale tel que la France n’en a jamais connu. En 1956, elle triomphe au Carnegie Hall : New-York se rend à son succès. C’est aussi l’année de « Non, je ne regrette rien », une chanson dont les paroles lui colleront à la peau.
Après un divorce, elle entretient une nouvelle liaison avec Georges Moustaki en 1958. Sa chanson Milord lui vaut un nouveau succès mondial : plus que jamais, la môme Piaf incarne la France dans le monde.
Les dernières années d’Édith Piaf
En 1961, Édith Piaf donne une série de concerts mythiques à l’Olympia et sauve la salle, empêtrée dans des déboires financiers. Malgré une santé défaillante – elle a du mal à se tenir sur scène -, elle se marie avec Théo Sarapo, jeune chanteur de 26 ans.
Le 10 octobre 1963, Édith Piaf disparaît à seulement 47 ans, emportée par une rupture d’anévrisme.
L’héritage d’Édith Piaf
Aussi immense par le talent que petite par la taille, la môme Piaf aura laissé une marque indélébile dans l’histoire de la musique. Probablement la plus grande chanteuse française de tous les temps, son aura accompagne encore chaque génération de nouveaux artistes. De nos jours, elle fait l’objet d’un culte à la hauteur de sa renommée artistique, qui fait de son tombeau l’un des plus visités du cimetière du Père-Lachaise.
Le monument funéraire d’Édith Piaf au Père-Lachaise
Les funérailles et la tombe d’Édith Piaf
La mort d’Édith Piaf provoqua une émotion sans précédent dans la France de 1963. Le convoi funèbre sera suivi par un demi-million de personnes entre sa demeure du Boulevard Lannes et le Père-Lachaise. Dans l’enceinte du cimetière, près de 40 000 personnes veulent rendre un dernier hommage à la chanteuse.
Édith Piaf est inhumée dans une tombe noire simple, où figure l’inscription « Famille Gassion-Piaf ». Dans ce caveau familial reposent également son père, Louis-Alphonse Gassion, son dernier mari Théo Sarapo et sa fille Marcelle, morte en 1935.