Qui est Jacques-Louis David ?
Date de naissance : 30 août 1748 (Paris, Royaume de France).
Date du décès : 29 décembre 1825 (Bruxelles, Royaume uni des Pays-Bas) à 77 ans.
Activité principale : Peintre, chef de file du mouvement néo-classique.
Où est la tombe de Jacques-Louis David ?
La tombe est située dans la division 56
Le monument funéraire de Jacques-Louis David au Père-Lachaise
David sera enterré à Bruxelles où il est décédé, cependant son cœur repose à Paris, au cimetière du Père-Lachaise, aux côtés de son épouse.
Détail de la tombe de Jacques-Louis David au cimetière de Bruxelles à Evere, sur l’obélisque on lit l’inscription : « A Jacques-Louis David restaurateur de l’école moderne de peinture de France ».
Biographie de Jacques-Louis David
Jacques-Louis David (1748-1825) fut un peintre français emblématique du mouvement néo-classique, également connu pour son implication politique lors de la Révolution française. Né à Paris dans une famille de la petite bourgeoisie, il perd son père à l’âge de neuf ans. Sa mère confie alors son éducation à son oncle, architecte, qui envisage d’abord pour lui une carrière dans ce domaine avant de reconnaître son talent pour la peinture. David intègre l’Académie royale de peinture et de sculpture, où il se forme auprès de maîtres comme François Boucher et Joseph-Marie Vien. Après plusieurs tentatives infructueuses, il remporte le Prix de Rome en 1774 avec son tableau Érasistrate découvrant la cause de la maladie d’Antiochus, ce qui lui permet de séjourner plusieurs années en Italie.
Lors de son séjour à Rome, David s’imprègne de l’art antique et des œuvres de la Renaissance, marquant un tournant décisif dans son style. Inspiré par les idéaux grecs et romains, il rejette les ornements du Rococo, dominant à l’époque, pour promouvoir un art épuré et moral, fidèle à l’esthétique classique. À son retour à Paris, il devient célèbre avec des œuvres telles que Le Serment des Horaces (1785), symbole du sacrifice et de la vertu républicaine, qui consolide sa réputation en tant que chef de file du néo-classicisme.
David s’engage également dans la vie politique au début de la Révolution française. En 1789, il peint Les Licteurs rapportent à Brutus les corps de ses fils, une œuvre qui illustre son adhésion aux valeurs révolutionnaires. Proche des Montagnards, il est élu député à la Convention en 1792 et vote la mort de Louis XVI. Organisateur de fêtes civiques et promoteur des arts révolutionnaires, il peint des tableaux puissants comme Marat assassiné (1793), une œuvre emblématique de son engagement. Toutefois, son soutien à Robespierre lui vaut d’être emprisonné après la chute de celui-ci en 1794.
Libéré sous le Directoire, David reprend son activité artistique. Il réalise l’un de ses chefs-d’œuvre, Les Sabines (1799), où il prône la réconciliation nationale après les violences révolutionnaires. Sous le Consulat, il se rapproche de Napoléon Bonaparte, qu’il admire profondément. En tant que « Premier peintre de l’Empereur », il réalise des œuvres monumentales comme Le Sacre de Napoléon (1808), qui immortalise la grandeur impériale. Son talent pour les portraits lui vaut également des commandes prestigieuses, comme le célèbre Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard (1800).
La chute de Napoléon en 1815 marque un tournant dans la carrière et la vie de David. Exilé en Belgique en raison de son passé de révolutionnaire et de régicide, il continue à peindre, explorant des thèmes mythologiques et des portraits. Parmi ses dernières œuvres majeures figure Mars désarmé par Vénus et les Grâces (1824), un tableau où transparaît son admiration pour la tradition classique et sa recherche constante d’harmonie.
David meurt à Bruxelles en 1825. Enterré dans cette ville, seul son cœur repose à Paris, au cimetière du Père-Lachaise, aux côtés de son épouse.
Il aura formé plusieurs générations d’artistes, dont Girodet, Gérard, Gros et Ingres. Aujourd’hui, ses œuvres sont exposées dans les musées les plus prestigieux, comme le Louvre et le Metropolitan Museum of Art.