Qui est Alphonse Daudet ?
Date de naissance : 13 mai 1840 (Nîme, France).
Date du décès : 16 décembre 1897 (Paris, France) à 57 ans.
Activité principale : Écrivain, auteur dramatique.
Nom de naissance : Louis Marie Alphonse Daudet.
Pseudonyme : Piccolo.
Où est la tombe d’Alphonse Daudet ?
La tombe est située dans la division 26
Le monument funéraire d’Alphonse Daudet au Père-Lachaise
La tombe d’Alphonse Daudet au cimetière du Père-Lachaise est située dans la division 26, près du chemin Molière et La Fontaine. Elle se distingue par une chapelle familiale adossée à l’angle arrière, ornée d’un médaillon en bronze représentant l’écrivain, œuvre du sculpteur Alexandre Falguière.
Cette chapelle est discrète et ne donne pas directement sur l’allée principale, ce qui la rend moins visible. Le médaillon, placé sur l’un des angles arrière de la chapelle, est l’élément le plus reconnaissable de la sépulture.
Sa sépulture est assez modeste, mais elle est marquée par une stèle en pierre ornée d’une inscription.
Alphonse Daudet est décédé en 1897, et son ami Émile Zola prononça son oraison funèbre au cimetière du Père-Lachaise. Malgré les demandes de Georges Clémenceau pour des funérailles nationales, elles lui furent refusées. Il repose aux côtés de son fils Lucien Daudet (1878-1946), également écrivain et peintre, qui souffrit toute sa vie de la notoriété de son père.
La tombe d’Alphonse Daudet est un lieu de recueillement pour les admirateurs de son œuvre littéraire, notamment de ses célèbres « Lettres de mon moulin » et de « Tartarin de Tarascon ».
Biographie d’Alphonse Daudet
Alphonse Daudet naît le 13 mai 1840 à Nîmes, dans une famille catholique et légitimiste. Son père, Vincent Daudet, est tisserand et négociant en soieries, tandis que sa mère, Adeline Reynaud, est la fille d’un riche négociant en soie ardéchois. Daudet passe sa petite enfance dans le village de Bezouce, à proximité de Nîmes. En 1849, alors que son père ferme sa fabrique, la famille déménage à Lyon, où Alphonse entre au lycée Ampère. Malheureusement, en 1855, la ruine financière de son père le contraint à abandonner ses études et à devenir maître d’étude au collège d’Alès. Cette période difficile de sa vie sera plus tard évoquée dans son premier roman, Le Petit Chose (1868), un récit à mi-chemin entre autobiographie et fiction, qui mélange des faits réels et des éléments imaginaires, comme la mort de son frère.
La Bohème à Paris
En quête d’une carrière littéraire, Alphonse Daudet rejoint son frère Ernest à Paris en novembre 1857. En cette période de bohème, il vit de manière précaire, mais animée par une passion créative. Sa liaison avec une dame de l’entourage de l’impératrice Eugénie le conduit à contracter une syphilis, maladie dont il souffrira tout au long de sa vie, aggravée par des complications neurologiques. Parallèlement, Daudet collabore avec plusieurs journaux, tels que Paris-Journal, L’Universel et Le Figaro. Son recueil de poèmes, Les Amoureuses (1858), marque ses débuts littéraires, et il entame une liaison avec Marie Rieu, qui devient sa maîtresse officielle et l’inspire pour le personnage du roman Sapho.
En 1860, Daudet est engagé comme secrétaire du duc de Morny, demi-frère de Napoléon III, ce qui lui permet de bénéficier d’un temps libre considérable qu’il consacre à l’écriture. Les premiers symptômes de sa maladie le poussent à voyager dans des lieux plus ensoleillés, tels que l’Algérie, la Corse et la Provence. En 1865, la mort inattendue du duc de Morny marque un tournant décisif dans la carrière de Daudet, qui se consacre alors entièrement à l’écriture.
Le Succès Littéraire
Le premier succès d’Alphonse Daudet se dessine entre 1862 et 1865 avec La Dernière Idole, une pièce de théâtre montée à l’Odéon, écrite en collaboration avec Ernest Manuel. C’est cependant avec Lettres de mon moulin, qu’il coécrit avec Paul Arène, que Daudet rencontre la reconnaissance populaire. Ces récits, publiés dans le journal L’Événement à partir de l’été 1866, capturent la vie en Provence et présentent des personnages mémorables, comme dans La Chèvre de monsieur Seguin et L’Élixir du révérend père Gaucher. Les histoires de Lettres de mon moulin sont profondément ancrées dans la culture provençale, bien que de nombreux textes aient été coécrits avec d’autres auteurs, sans que Daudet ne les en créditât toujours.
En 1867, Alphonse Daudet épouse Julia Allard, une poétesse qu’il a rencontrée deux ans auparavant. Leur union est fertile, donnant naissance à trois enfants : Léon, Lucien et Edmée. Julia devient également sa collaboratrice, apportant une contribution significative à son œuvre.
Son premier véritable roman, Le Petit Chose, est publié en 1868, et à partir de 1874, il se lance dans l’écriture de romans de mœurs tels que Fromont jeune et Risler aîné (1874), qui lui vaut le prix de Jouy de l’Académie française, ainsi que Jack (1876), Le Nabab (1877), et d’autres œuvres qui confirment son statut d’écrivain majeur.
En 1872, il publie Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon, qui fait de Tartarin un personnage mythique de la littérature française. Son recueil Contes du lundi (1873) est également bien reçu et aborde des thèmes poignants, notamment ceux de la guerre franco-prussienne de 1870.
Les Dernières Années et les Maladies
Malgré le succès, la santé d’Alphonse Daudet se détériore. En 1878, il est frappé par une maladie incurable de la moelle épinière, le tabes dorsalis, conséquence de sa syphilis. Pourtant, il continue à publier jusqu’en 1895. Sa production littéraire demeure prolifique, illustrant un esprit vif et une capacité à toucher des sujets variés, allant de la comédie à des réflexions plus profondes sur la condition humaine.
Alphonse Daudet décède le 16 décembre 1897 à Paris, au 41 rue de l’Université. Ses obsèques sont célébrées dans l’église Sainte-Clotilde, et Émile Zola prononce son oraison funèbre au cimetière du Père-Lachaise, où il est inhumé dans la 26e division. Bien que Georges Clemenceau ait demandé des funérailles nationales, celles-ci lui furent refusées, illustrant les tensions de son époque.
Un Écrivain Provençal
Souvent considéré comme l’archétype de l’écrivain provençal, Daudet a pourtant passé peu de temps à Fontvieille, où se trouve le moulin devenu emblématique de son œuvre. Ce moulin, qu’il n’a jamais habité, a néanmoins inspiré plusieurs récits de Lettres de mon moulin, témoignant d’une connaissance intime de la Provence. Ses textes, même s’ils ont parfois été écrits en collaboration, reflètent une authenticité et une sensibilité qui lui sont propres.
Plaque apposée au n° 41 de la rue de l’Université, Paris 7e, où mourut l’écrivain Alphonse Daudet (1840-1897) le 16 décembre 1897.