ROBERTSON Étienne ROBERT

Biographie

Étienne-Gaspard Robert, connu sous le nom d’Étienne-Gaspard Robertson, est un artiste multi-talentueux né à Liège en 1763 et décédé à Paris en 1837. Robertson est peintre, dessinateur, « physicien-aéronaute », mécanicien, opticien, « fantasmagorien » et mémorialiste. Son parcours reflète les croisements entre les arts et les sciences à la fin du XVIIIe siècle.

Robertson est parti de Liège pour faire carrière en France sous le Directoire et le Consulat. Il est d’abord peintre et dessinateur pour subvenir à ses besoins, mais c’est sa passion pour la physique, l’optique, les machines volantes et les machines en général qui le fait prospérer. Il devient célèbre pour ses expériences fantasmagoriques, galvaniques et aérostatiques qui lui rapportent de bonnes récompenses financières.

Robertson utilise son sens de la mise en scène et de l’effet acquis dans la peinture et le dessin pour concevoir ses tableaux fantasmagoriques, appelés également « tableaux fantastiques », « tableaux magiques » ou « tableaux vivants ». La dramatisation picturale joue un rôle important dans ses expérimentations optiques. La projection d’images devient son métier et il lutte pour protéger son savoir-faire contre la concurrence jugée déloyale.

A Paris, Robertson présentait ses spectacles de fantasmagorie dans deux salles différentes. Au début de 1798, il s’installait au Pavillon de l’Échiquier, puis en 1799, au couvent des Capucines. Robertson connaît bien son public et joue sur sa crédulité grâce à l’environnement visuel, sonore et olfactif créé pour le spectacle. Il s’adapte également aux circonstances politiques en présentant une série d’images de célébrités de la Révolution française pour flatter l’esprit républicain.

Malgré son audience large, Robertson doit faire attention aux représentants du pouvoir. Il fait l’objet d’une provocation qui l’oblige à interrompre temporairement ses spectacles à Paris. Il se réfugie à Bordeaux et lors de son retour à Paris, il découvre que l’un de ses anciens assistants a usurpé sa réputation et sa technique. Robertson s’installe alors dans une nouvelle salle, l’ancien couvent des Capucines, près de la place Vendôme. La salle se prête bien aux apparitions fantasmagoriques avec son environnement sombre et lugubre, propice à la naissance de la fantasmagorie.

Robertson refuse de révéler les techniques utilisées dans ses spectacles pour se protéger de la concurrence et garder le monopole de la projection d’images. Il prétend que sa subsistance dépend de ce « secret simple ». Il ne dévoilera jamais ses astuces, sauf lors de son procès contre ses anciens assistants et plus tard dans ses mémoires. Robertson tente de se protéger en déposant un brevet en 1799, mais les autres fantasmagores continuent à utiliser le procédé sous d’autres noms. Après avoir perdu son procès, Robertson voit son monopole prendre fin. Ses activités spectaculaires montrent un désir de maîtriser l’éphémère en manipulant la lumière, l’air, le galvanisme, etc. Les fantasmagories de Robertson touchent les spectateurs en faisant apparaître des images effrayantes d’historiens récents. Le goût pour l’occultisme pousse Robertson à satisfaire le public sans révéler les détails scientifiques. Il se contente de procurer des émotions fortes sans élucider le mystère. Les spectateurs restent seuls devant la toile ou la fumée, en se demandant ce qui se cache derrière. La rationalisation scientifique ne deviendra accessible qu’après des décennies.

il meurt le 2 juillet 1837 à Paris et sera enterré au cimetière du Père-Lachaise.

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